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Ce que vous risquez à négliger la chaîne du froid en restauration

Un client malade après un déjeuner chez vous ? C’est le cauchemar que personne ne veut vivre (même pas une seule fois).

Le problème, c’est que la chaîne du froid, on croit souvent la gérer… alors qu’en vrai, on fait parfois n’importe quoi (oui, même sans le vouloir).

Et les conséquences ? Elles ne se résument pas à une mauvaise note sur Google. On parle d’intoxications, de fermeture administrative et de réputation flinguée pour de bon.

Bref, si vous avez un resto, un snack ou même un service traiteur, mieux vaut ne pas prendre le sujet à la légère.

Dans cet article, on vous dit ce que vous risquez vraiment quand la chaîne du froid part en vrille. Spoiler : ce n’est pas juste une histoire de quelques degrés.

Des bactéries qui adorent les températures moyennes

Il ne suffit pas de ranger les produits dans un frigo pour bien faire le job. Entre les livraisons, le stockage, la préparation et le service, les occasions de rompre la chaîne du froid sont nombreuses (et elles ne préviennent pas).

Le souci, c’est que les bactéries raffolent des températures comprises entre 4 °C et 60 °C. C’est leur zone de confort. Une viande oubliée un peu trop longtemps sur le plan de travail ? Un plat qui refroidit lentement dans un coin ? Bingo. Et c’est là que les ennuis commencent.

Vous ne verrez rien à l’œil nu. Pas de mauvaise odeur, pas de couleur étrange. Pourtant, les risques sanitaires sont bien réels. Salmonelle, listeria, E. coli… ce n’est pas le genre de guests qu’on a envie d’accueillir en cuisine.

Et même si vous êtes hyper vigilant, un oubli peut arriver. Sauf que dans la restauration, un oubli coûte très cher (et parfois beaucoup plus qu’un simple remboursement client).

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Des clients malades (et en colère)

Quand la chaîne du froid est rompue, le risque, c’est une intoxication alimentaire. Et pas une toute petite, hein. On parle de vomissements, de diarrhées, de fièvre, voire pire chez les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, femmes enceintes).

Et on ne va pas se mentir : un client qui tombe malade après avoir mangé chez vous, c’est rarement discret. Il en parle à ses proches, il laisse un avis bien salé en ligne, il prévient parfois même les services sanitaires (et là, ça devient vite tendu).

Résultat ? Votre établissement perd en crédibilité. Vos réservations chutent. Et vos équipes se retrouvent sous pression (et pas dans le bon sens du terme).

C’est injuste, oui. Mais c’est la réalité du secteur. Vous pouvez servir des plats incroyables pendant des mois, il suffit d’un seul incident pour que tout bascule.

Une inspection surprise (et un PV salé)

Ceux qui pensent que les contrôles d’hygiène ne concernent que les grandes chaînes se trompent lourdement. Les services de la répression des fraudes passent partout. Et ils ne préviennent jamais.

Si vous avez des écarts de température dans vos chambres froides, une mauvaise gestion des DLC ou un plan de nettoyage bancal, attendez-vous à des remarques. Et parfois à des sanctions.

Ça peut aller du simple rappel à l’ordre à une fermeture administrative immédiate (oui, même un vendredi soir juste avant le service). Ajoutez à ça une amende bien corsée, et vous obtenez un cocktail explosif pour votre trésorerie.

Le pire ? Tout est inscrit dans un rapport consultable en ligne. Et les clients sont de plus en plus nombreux à vérifier ces infos avant de réserver (oui, vraiment).

Un matériel mal réglé (ou mal surveillé)

Parfois, tout part d’un détail. Un frigo qui tourne mal. Une sonde qui affiche une température erronée. Ou un salarié qui oublie de refermer une porte. Résultat : la température monte doucement, mais sûrement. Et personne ne s’en rend compte.

Pendant ce temps-là, les produits à l’intérieur perdent leur sécurité sanitaire. Et vous, vous continuez à les servir en pensant que tout roule.

Ce genre de situation arrive plus souvent qu’on ne le croit. Surtout quand le matériel n’est pas contrôlé régulièrement ou que les équipes ne sont pas assez formées.

Un bon réflexe ? Mettre en place un suivi quotidien des températures, avec des relevés, des alertes automatiques et des vérifications croisées (ça paraît lourd, mais en vrai, ça sauve la mise).

Parce qu’au fond, le problème n’est pas de faire une erreur. Le vrai problème, c’est de ne pas la voir arriver.

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