Santé

Prothèse de genou : un soulagement pour les articulations usées

La prothèse de genou est une solution chirurgicale de plus en plus répandue pour traiter les douleurs articulaires invalidantes, principalement dues à l’arthrose. Cette intervention, aussi appelée arthroplastie du genou, consiste à remplacer tout ou partie de l’articulation par des implants artificiels. Avec le vieillissement de la population et l’amélioration des techniques médicales, les prothèses de genou représentent aujourd’hui un espoir concret pour des millions de patients à travers le monde.

Pourquoi poser une prothèse de genou ?

La principale indication d’une prothèse de genou est l’arthrose, une maladie dégénérative qui détruit progressivement le cartilage articulaire. D’autres causes incluent la polyarthrite rhumatoïde, les séquelles de traumatismes ou de fractures, et certaines malformations congénitales.

Lorsque les douleurs deviennent chroniques, que la mobilité est réduite, et que les traitements conservateurs (antalgiques, kinésithérapie, infiltrations, etc.) ne suffisent plus, la pose d’une prothèse devient une option envisageable. Le but est de soulager la douleur, restaurer la fonction articulaire et améliorer la qualité de vie.

Les types de prothèses de genou

Il existe plusieurs types de prothèses, selon l’étendue des lésions et les besoins du patient :

  1. Prothèse totale de genou (PTG)
    Elle
    remplace les trois compartiments du genou : interne, externe et fémoro-patellaire. C’est la plus courante.
  2. Prothèse unicompartimentale (PUC)
    Elle remplace uniquement un compartiment (souvent le compartiment interne). Moins invasive, elle convient aux patients dont l’arthrose est localisée.
  3. Prothèse rotulienne
    Moins fréquente, elle est utilisée si seule l’articulation entre la rotule et le fémur est touchée.

Le choix dépend de nombreux facteurs : âge, niveau d’activité, état du cartilage, morphologie, etc.

Déroulement de l’intervention

L’opération est généralement réalisée sous anesthésie rachidienne ou générale. Elle dure en moyenne 1h30 à 2 heures. Le chirurgien accède à l’articulation, retire les parties endommagées et les remplace par des composants métalliques et plastiques (souvent en alliage de cobalt-chrome et en polyéthylène).

L’hospitalisation dure généralement entre 3 et 7 jours, bien que les protocoles de récupération accélérée (RAAC) permettent aujourd’hui des séjours plus courts dans certains cas.

La rééducation post-opératoire

La rééducation débute le jour même ou le lendemain de l’opération. Elle est essentielle pour garantir une bonne récupération. Les objectifs sont :

  • Restaurer l’amplitude articulaire
  • Renforcer les muscles (quadriceps notamment)
  • Réapprendre à marcher correctement
  • Réduire la douleur et l’œdème

Une rééducation intensive se poursuit souvent en centre spécialisé ou à domicile, pendant plusieurs semaines à plusieurs mois. La plupart des patients reprennent une vie normale en 2 à 3 mois, même si la récupération complète peut prendre jusqu’à un an.

Résultats et durée de vie de la prothèse

Dans la majorité des cas, les résultats sont très satisfaisants : plus de 90 % des patients ressentent une amélioration significative de leur douleur et de leur mobilité. Les prothèses modernes ont une durée de vie moyenne de 15 à 20 ans, voire plus si elles sont bien posées et entretenues.

Des contrôles réguliers sont recommandés pour surveiller l’état de l’implant, notamment pour détecter un descellement, un relâchement ligamentaire ou une usure prématurée.

Risques et complications

Comme toute intervention chirurgicale, la pose d’une prothèse comporte des risques :

  • Infection (1 à 2 %) : peut nécessiter un lavage articulaire ou un remplacement de la prothèse.
  • Phlébite/embolie pulmonaire : d’où l’importance d’une anticoagulation préventive.
  • Raideur ou limitation de mobilité
  • Douleurs persistantes : parfois d’origine inexpliquée.
  • Descellement de la prothèse avec le temps.

Toutefois, ces complications restent peu fréquentes, surtout si l’intervention est pratiquée par une équipe expérimentée.

Les progrès technologiques

La chirurgie prothétique a beaucoup évolué grâce aux nouvelles technologies :

  • Chirurgie assistée par ordinateur ou robotisée : permet une meilleure précision dans le positionnement de l’implant.
  • Prothèses sur mesure : fabriquées selon l’anatomie du patient, parfois grâce à des scanners 3D.
  • Matériaux de nouvelle génération : plus durables et mieux tolérés.

Ces avancées améliorent les résultats fonctionnels et la longévité des implants.

Vivre avec une prothèse de genou

Après la convalescence, la grande majorité des patients retrouvent une autonomie complète. Ils peuvent marcher, monter les escaliers, conduire, et même pratiquer certaines activités sportives (natation, vélo, randonnée). En revanche, les sports à fort impact (course, ski, tennis) sont souvent déconseillés pour éviter l’usure prématurée de l’implant.

Un mode de vie actif, une bonne hygiène de poids et des bilans réguliers contribuent à préserver la longévité de la prothèse.

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